AINSI VA LA VIE DU GROUPE

Protestation syndicale contre les salaires de Cap Gemini (suite) :
M. Hermelin rappelé à l'ordre

Fin juin dernier, à l'issue d'une réunion abusivement nommée "négociation sur les salaires" les syndicats de Cap Gemini entamaient une démarche commune auprès de l'Inspection du travail de Paris.

Après deux réunions d'explications avec les Délégués Syndicaux, et probablement d'autres avec la Direction, l'Inspectrice du travail adressait à M. Hermelin un courrier daté du 25 août.

En voici quelques lignes :

Je vous rappelle que l'employeur est tenu d'engager chaque année une négociation sur les salaires effectifs, la durée effective et l'organisation du temps de travail.

Cette obligation légale implique évidemment un processus de négociation réel et loyal. Or, l'accord d'entreprise signé le 14 janvier 1991 (…) stipule que chaque année une négociation a lieu entre la Direction de Cap Gemini et les organisations syndicales représentatives afin de déterminer l'indice annuel d'augmentation minimum des salaires; depuis 1992, la Direction considère unilatéralement que la valeur de l'indice serait nulle.( … ). Lesdits faits pourraient s'analyser en une entrave à l'exercice du droit syndical.

(…) Je vous demande donc de régulariser ces situations et de me tenir informée des mesures prises à cet effet.

Adieu les UTE, bonjour les TAE ?

La renégociation de l'accord sur les Unités de Travaux Exceptionnels (UTE) est en cours. Notons au passage que les UTE deviennent des Tranches d'Activité Exceptionnelles (TAE) par conformité avec le Syntec.

En l'état actuel des choses, une TAE pourrait donc être :

  1. l'équivalent en durée d'½ journée de travail standard : 3h30.
  2. demandée par écrit par le supérieur hiérarchique.
  3. située en-dehors des heures normales, mais bien distincte des heures excédentaires (pas si simple).
  4. récupérable en temps (3h30) mais majorée en salaire.
  5. incluse dans les limites légales du travail hebdomadaire.

(à suivre …) u

le theme du mois : la crise pétrolière vue de cap gemini

Des faits, des chiffres … … des actes des Délégués CFTC de Cap Gemini

  1.  
  2. Montant de l'indemnité kilométrique (IK) en vigueur à Cap Gemini, inchangé depuis janvier 1993 :
  3. 1,95 F

    (sauf tarifs spéciaux pour les
    commerciaux … et les managers !)

  4. Véhicule correspondant à ce prix de revient kilométrique, selon le barème Auto-Journal de juin 2000 :
  5. Citroën Saxo 3 portes,

    avec 75 000 km au compteur

    (3 ans d'âge, à 25 000 km annuels).

    Prix de revient au km: 1,94 F

  6. Evolution du prix des carburants pour la même période (janvier 1993 à juin 2000, données INSEE) :
  • super sans plomb, + 53,08 %

    gazole, + 55,81 %,

    et accessoirement :

    entretien/réparations, + 28,28 %.

  • Extrait d'un document remis à la Direction par les Délégués CFTC, le 9 décembre 1998 :

    Pour les I.K. : appliquer l’augmentation de 15 % de l’indice INSEE "Utilisation des véhicules" depuis 1993 :

    km " permanent " à 2,25 F au lieu de 1,95 F

    km " occasionnel " à 2,67 F au lieu de 2,33 F

    Réponse de la Direction : pas question – ou plus précisément, "Après avoir consulté la Direction générale du Groupe, il ne nous paraît pas opportun de revoir le montant des IK."

    La même demande de révision a été faite le 5 juillet dernier. Réponse de la Direction : pas question – ou plus précisément, "Pas de réajustement, mais on peut toujours en parler: la date du 11 octobre vous convient-elle ?"

    C'est comme si, pour les managers, l'automobile était un outil de travail obligatoire, mais à la charge financière du salarié, comme les téléphones et les PC portables : c'est tellement plus simple !

    Section CFTC de CAP GEMINI

    Tour Gamma A, 193, r. de Bercy

    75012 PARIS

     

    Nous écrivons aujourd'hui à M. Paul Hermelin et aux DRH du groupe. Extraits de ce courrier :

    il nous apparaît urgent (…) de procéder sans attendre à une réévaluation du barème des IK.

    A partir des données statistiques de l’INSEE et de la DGI (tableaux en annexe), nous chiffrons la seule incidence de l’augmentation du prix des carburants à 0,25 F au minimum. Cette estimation ne tient pas compte de la croissance depuis janvier 1993 du coût d’utilisation d’un véhicule (pièces, accessoires, réparations), soit 28%.

    Aussi, nous vous demandons de porter immédiatement, avec effet au 1er septembre, l’IK à 2,20F et 2,48F.

    Une réponse négative ou une revalorisation insuffisante inciteraient les salariés à laisser leur véhicule personnel au garage et à utiliser, pour leurs déplacements professionnels, taxis ou voiture de location.

    tél : 01 43 42 27 81
    e-mail : cftc.capgemini@free(z).fr
    www.multimania.com/cftccg