Projet d’Accord sur la gestion anticipée des emplois & des compétences

 

SOMMAIRE

Préambule  

Titre I : Modalités d’information et consultation du Comité d’Entreprise sur la stratégie de l’entreprise et ses effets prévisibles sur l’emploi

Article 1.1 : Présentation d’un rapport au Comité d’entreprise

Article 1.2 : Modalités d’information et de consultation du Comité d’Entreprise

Article 1.3 : L’implication de tous les acteurs de l’entreprise

Article 1.4 : L’intégration d’entités externes

 

Titre II : La mise en place d’un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) : donner à tous une vision partagée des emplois et de leurs évolutions.

Article 1.1 Définition, objectifs, facteurs clefs de succès

Article 1.2 La démarche de mise en place de la GPEC

Article 1.3 Les outils de GPEC

Article 1.4 Planning prévisionnel de mise en place à 3 ans.

Article 1.5 Information et communication

Titre III : Développer le portefeuille de compétences des collaborateurs

Chapitre 1 : Les entretiens

Article 1.1 L’entretien professionnel

Article 1.2 Les autres entretiens

 

Chapitre 2 : Le plan de formation

Article 2.1 : Un plan de formation en lien direct avec les enjeux d’emplois et de

Compétences

Article 2.2 : Assurer l’égal accès de tous à la formation et développer le portefeuille des compétences des collaborateurs

 

Chapitre 3 : L’accompagnement individuel

Article 3.1 : Mesures en faveur de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)

Article 3.2 : Mesures en faveur des Bilans de Compétences

Article 3.3 : Développer les périodes de professionnalisation

Article 3.4 : L’utilisation du Droit Individuel à la Formation (DIF)

Article 3.5 : Le passeport formation

 

Chapitre 4 : La mobilité professionnelle

Article 4.1 : La mobilité interne

Article 4.2 : La  mobilité géographique

Article 4.3 : Accompagnement des projets professionnels externes

 

Titre IV : Mise en œuvre et suivi de l'accord

Article 1-1 : Modalités de suivi de l’accord

Article 1.11 Mise en place d’une commission de suivi de l’accord GPEC

Article 1.12 Missions de la Commission GPEC

Article 1.13 Composition de la Commission GPEC

Article 1.14 Réunions

Article 1.15 Devoir de réserve

 

Article 1-2 Modalités de communication et d’information des collaborateurs

Titre V : Dispositions générales et clauses administratives

Article 1.1 : Durée et renouvellement

Article 1.2 : Champ d’application et extension

Article 1.3 : Entrée en vigueur et prise d’effet de l’accord

Article 1.4 : Révision et dénonciation de l’accord

Article 1.5 : Dépôt – Publicité

ANNEXE : Glossaire

  


PREAMBULE  

De longue date, L’entreprise a accordé une grande importance à la gestion des ressources humaines qui concoure au développement de ses collaborateurs comme à celle de ses activités. L’entreprise a souhaité faire des contraintes légales et sociales des opportunités de développement de l’entreprise et de ses collaborateurs.

 

L’entreprise est en forte croissance depuis plusieurs années. L’entreprise couvre aujourd’hui une grande diversité de métiers et de compétences. Elle est présente sur tout le territoire français au travers de ces agences et établissements. Entreprise pérenne et performante elle se développe par croissance organique et par croissance externe. Néanmoins, l’environnement économique, concurrentiel, technologique est en permanente évolution. En effet L’entreprise évolue sur un marché jeune (moins de 30 ans) fortement concurrentiel, qui connaît une consolidation de ses acteurs, des ruptures technologiques régulières et qui est impacté par des changements de « business model ».

 

Anticiper ces changements est nécessaire pour continuer à accompagner cette performance et ainsi rechercher à :

-          anticiper et accompagner le développement continu des compétences des collaborateurs,

-          favoriser l’employabilité de ses collaborateurs au sein de L’entreprise

-          contribuer à une mobilité renforcée en accompagnant des projets de mobilité interne ou externe à l’entreprise

-          organiser ou créer des centres de travail à taille humaine.

 

Dans ce cadre, cet accord porte sur 

-          la mise en place des modalités d’information et de consultation du Comité d’Entreprise sur la stratégie de l’entreprise et ses effets prévisibles sur l’emploi ;

-          le déploiement d’un dispositif de gestion des emplois et des compétences ainsi que des mesures d’accompagnement susceptibles de lui être associées.

 

Cet accord pragmatique résultat d’une démarche volontariste des signataires s’intègre dans le cadre du projet de l’entreprise et,  encourage les différents partenaires sociaux à développer le dialogue social dans l’entreprise.

 

Par cet accord, les parties signataires confirment leur volonté de mettre en valeur ou en œuvre des actions favorisant :

-          l‘anticipation de l’évolution des emplois et des compétences à partir du contexte économique, stratégique et technologique de l’entreprise afin que ses collaborateurs et l’entreprise se préparent collectivement et individuellement à ces évolutions.

-          l‘enrichissement du portefeuille de compétences de chaque collaborateur en accord avec ses souhaits personnels et la stratégie de l’entreprise et ce,

-           afin que chacun soit un acteur responsable de son avenir professionnel en termes de mobilité, de changement d’orientation et de formation.

-          l‘optimisation et l’amélioration de la politique de ressources humaines en lien avec les enjeux de l’entreprise et de ses acteurs.

 

Pour parvenir à cet objectif, le présent accord vise à apporter aux partenaires sociaux d’une part et aux salariés d’autre part les moyens et l’information nécessaires. En effet tous les acteurs de l’Entreprise devront adhérer et être impliqués dans la mise en œuvre de la GPEC.

 

Les parties signataires du présent accord affirment que toute référence à L’entreprise équivaut à « l’Entreprise ».

 


Titre I : Modalités d’information et consultation du Comité d’Entreprise sur la stratégie de l’entreprise et ses effets prévisibles sur l’emploi

 

Article 1.1 : Présentation d’un rapport au Comité d’entreprise

1.      Principes

Le rapport nommé « Rapport Stratégie, Compétences et Emploi » a pour objectif de donner annuellement une vision globale de la situation de l’entreprise à moyen terme (2/3 ans).

Le rapport s’enrichit d’année en année avec la mise en place de la GPEC prévue à l’accord.

 

2. Contenu du rapport :

 

2.1 Le contexte économique et ses enjeux :

Le rapport présentera la description des grandes tendances économiques du secteur et des grands enjeux de la branche.

 

2.2 La stratégie de L’Entreprise

Le rapport présentera la description des grandes lignes de la stratégie de L’Entreprise à 2/3 ans.

 

L’information sur la stratégie est « moyen terme ». Le rapport sera ajusté annuellement et non pas réécrit en totalité d’une année sur l’autre.

 

Les parties conviennent que l’anticipation des mutations de l’entreprise présuppose que la définition des priorités et des grandes orientations de l’entreprise doit être expliquée le plus en amont possible.

 

2.3 La situation présente de l’emploi dans l’entreprise

Description et analyse de la situation de l’emploi dans l’Entreprise en s’appuyant sur :

  • Les éléments contenus dans le bilan social et autres rapports sociaux établis et/ou présentés au CE,
  • Les données issues de la mise place progressive de la GPEC.

 

Le rapport contiendra des indicateurs liés à la population des collaborateurs dans l’Entreprise et à l’emploi.

Le premier rapport stratégie et emploi contiendra les données de 2007/2008, les années suivantes il sera mis en place un comparatif annuel sur deux années.

 

Indicateurs liés à la population :

·        Répartition par âge de l’effectif

·        Répartition par ancienneté de l’effectif

·        Répartition par sexe de l’effectif

·        Répartition par catégorie (Etam – Cadre)

·        Répartition par zone géographique

·        Répartition par type de contrat (CDI – CDD – Apprentissage)

 

 

Indicateurs liés à l’emploi :

·        Répartition par grands métiers dans l’entreprise

·        Autres indicateurs à construire au cours de la démarche GPEC

 

2.4 Les conséquences sur l’emploi et la situation des salariés

Au regard, du contexte (2.1), de la stratégie (2.2) et de l’analyse de la situation présente de l’emploi dans l’Entreprise (2.3), ce chapitre du rapport :

  • Analysera les tendances de l’emploi  pour les exercices à venir au niveau quantitatif et qualitatif par grands métiers, par populations. L’accent sera mis sur les métiers sensibles et métiers stratégiques de l’entreprise.
  • Dégagera les priorités d’actions pour la politique ressources humaines pour l’exercice à venir:

Ø      volume de recrutements prévu avec un découpage par métiers ;

Ø      les principaux programmes de développement des compétences (dont la formation en lien avec la note d’orientation de la formation) ;

Ø       priorités d’actions définies sur les métiers sensibles.

 

2.5 Bilan des orientations prévues dans le rapport de l’année précédente

 

Un bilan des actions réalisées sera présenté dans le rapport de l’année n+1 avec un suivi notamment des priorités d’actions définies au paragraphe 2.4 (ci-dessus).

 

Article 1.2 : Modalités d’information et de consultation du Comité d’Entreprise

La communication auprès des membres du Comité d’Entreprise du rapport Stratégie, Compétences et Emploi aura lieu une fois par an lors d’une réunion ordinaire du Comité d’Entreprise.

Le rapport sera fourni par la Direction avant la réunion et, ce dans un délai raisonnable d’au moins 15 jours.

 

Une première présentation de ce rapport aura lieu avant fin 2008.

 

En cas d’évènements majeurs venant impacter substantiellement la stratégie de l’entreprise et ayant des impacts sur l’emploi, une information à l’initiative de l’employeur, sera réalisée lors d’une réunion ordinaire du Comité d’Entreprise voire, si nécessaire, lors d’une réunion extraordinaire du Comité d’Entreprise.

 

Le Comité d’Entreprise est tenu à une obligation de discrétion à l’égard des informations présentant un caractère confidentiel et présentées comme telles par la direction.

 

Article 1.3 : L’implication de tous les acteurs de l’entreprise

Les collaborateurs de l’entreprise sont des acteurs impliqués de la mise en œuvre de la stratégie et sont acteurs de leur développement professionnel. Ainsi une synthèse contenant les informations clefs du rapport Stratégie, Compétences et Emploi  sera diffusée au plus tard 2 mois après la réunion de présentation du « rapport » la première année de la signature de l’accord et au plus dans un délai d’un mois les années suivantes.

 

Article 1.4 : L’intégration d’entités externes

Le marché dans lequel évolue l’Entreprise s’avère être un marché de regroupement et de consolidation et l’Entreprise est un des acteurs des regroupements. 

 

L’Entreprise ainsi croît par recrutement mais aussi par acquisition. Cette stratégie est un des facteurs clefs de réussite de l’Entreprise sur son marché.

 

Le Comité d’Entreprise sera informé environ 6 mois après l’intégration collective des effectifs dans l’Entreprise d’un bilan de l’emploi des salariés de la société intégrée lors d’une réunion ordinaire du Comité d’Entreprise.

 

L'objectif de la démarche d'intégration des collaborateurs rejoignant l’Entreprise est de faciliter l'insertion professionnelle et de permettre à chacun de trouver sa place au sein des équipes de L’Entreprise.

 

Les collaborateurs, les managers et la Direction des Ressources Humaines sont les acteurs clefs de l'intégration des collaborateurs, conjointement ils mettent en place l'ensemble des outils et méthodes adéquats et existant dans l'entreprise.



Titre II : La mise en place d’un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) : donner à tous une vision partagée des emplois et de leurs évolutions.

 

Article 1.1 Définition, objectifs, facteurs clefs de succès

 

Définition

La Gestion Prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est une gestion anticipative et préventive des ressources humaines, fonction des contraintes de l’environnement et des choix stratégiques de l’entreprise.

 

La GPEC consiste donc à anticiper l’évolution des métiers, en quantité (nombre d’emplois nécessaires) et en qualité (compétences requises) afin que l’entreprise et ses salariés se préparent collectivement et individuellement à ces évolutions. Elle implique donc tous les collaborateurs de l’entreprise.

 

Objectifs :

Il s’agit, progressivement, par une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences de :

  • Donner une vision globale des métiers et des compétences en rassemblant de façon consolidée et cohérente sur le périmètre de l’entreprise, les informations relatives à leurs évolutions qualitatives et/ou quantitatives,
  • Trouver la meilleure adéquation possible entre les besoins identifiés et les ressources présentes dans l’entreprise et ainsi, d’anticiper et d’organiser les plans d’actions ressources humaines en découlant.
  • Donner la possibilité à chacun de se repérer dans l’ensemble des actions ressources humaines et GPEC afin de développer sa propre employabilité.

 

En effet, dans le contexte de croissance de l’Entreprise, rendre les salariés acteurs de leur évolution professionnelle est aujourd’hui un objectif majeur de la mise en place de la GPEC.

 

Facteurs clefs de la réussite de la mise en place d’une GPEC

Les facteurs clefs de la réussite de la mise en place de la GPEC passent donc par :

-          une implication de la Direction Générale ;

-          une démarche pédagogique vis-à-vis de tous les acteurs de l’entreprise ;

-          une implication du management ;

-          la qualité du diagnostic prospectif.

 

Autres définitions clefs :

Un Métier stratégique : 

L’ensemble des métiers pour lesquels l'entreprise doit assurer la pérennité de son savoir-faire et de ses compétences vis-à-vis de ses clients et fournisseurs.

 

Les métiers dits « en croissance » :

Il s’agit d’un métier existant, fortement impacté par les évolutions de la stratégie, du secteur, des technologies, de la réglementation, de l’organisation.

 

Les métiers dits « en émergence » :

Il s’agit d’un nouveau métier qui n’existe pas dans l’entreprise et dont les compétences sont à développer ou à recruter.

 

Les métiers dits « sensibles » :

Il s’agit d’un métier existant, dont les compétences ne sont plus adaptées aux évolutions de l’activité et aux process.

 

Les métiers dits « en tension » :

Il s’agit d’un métier existant, dont l’offre est réduite sur le marché interne et externe et qui nécessite des apprentissages longs.

 

Les métiers correspondent à des emplois tenus par les collaborateurs présentant des proximités de compétences. Les populations exerçant dans le métier concerné porteront le nom de « population stratégique », « population en croissance », « population en émergence », « population sensible » et « population en tension ».

 

Article 1.2 La démarche de mise en place de la GPEC :

 

Principe de la démarche :

 

La mise en place de la GPEC dont sont présentées ci-dessous les principales étapes est pilotée par la Direction des Ressources Humaines.

 

Celle-ci s’appuiera pour se faire sur :

-          la visibilité donnée par les Directeurs d’activité

-          l’implication du management au fait de la réalité des métiers de l’entreprise

-          le système d’information ressources humaines

-          l’implication des collaborateurs à chaque fois que cela est nécessaire

-          l’ensemble des outils de gestion des ressources humaines et en particulier ceux évoqués dans le titre III du présent accord.

 

1.21 Analyse de l’évolution prévisible en quantité et en qualité des grands métiers de l’Entreprise.

 

Objectif :

Découlant de la stratégie de l’Entreprise, cette analyse a pour objectif :

·  d’identifier les évolutions majeures prévisibles, d’ordre business, technologique, réglementaire et organisationnel,

·  de construire les outils d’analyse et de présentation des métiers

·  de définir les évolutions prévisibles (à 2 -3 ans) en quantité et qualité des grands métiers de l’Entreprise, exprimés en grandes tendances

 

Cette première analyse sera réalisée avant fin 2008 et actualisée tous les ans. Elle viendra alimenter le rapport Emploi et Stratégie et constitue la trame de réflexion pour la mise en place de la GPEC dans l’Entreprise.

 

1.22 La qualification des métiers (sensibles, en croissance, en émergence, en tension, stratégiques) et la nature de leurs enjeux

 

Objectif

Cette sélection est opérée par les directions opérationnelles et les ressources humaines. Elle permet d’identifier concrètement les populations de l’entreprise positionnées sur des métiers dits sensibles, ou stratégiques.

 

Des analyses plus approfondies seront menées par la Direction des Ressources Humaines avec les managers opérationnels et/ou des experts des métiers au travers d’entretiens, de réunions, de groupes de travail pour mettre en place les plans d’actions ressources humaines.

 

1.23  La définition et la mise en œuvre des mesures d’ajustement permettant de pallier les décalages entre besoins et ressources

 

Au regard de ces analyses, la Direction des Ressources Humaines mettra en œuvre des plans d’actions adaptés aux enjeux identifiés. La GPEC permet ainsi d’orienter, pour les métiers identifiés, les besoins de recrutements, de formation, de reconversion, de mobilité professionnelle…, de manière à répondre aux choix stratégiques de l’entreprise.

La mise en œuvre des actions de politique RH ainsi définies repose sur des outils qui seront construits au fur et à mesure de l’avancée de la démarche.

 

 

Article 1.3 les outils de GPEC

 

La mise en place de la GPEC se traduira par la mise en place progressive sur une durée maximale de 3 ans :

 

-          d’une cartographie des métiers : carte décrivant les principaux métiers de l’entreprise avec les activités et les compétences principales associées à ses métiers.

 

-          de référentiel de compétences : descriptif des compétences (savoir – savoir faire – savoir être) nécessaires à l’exercice d’un métier ou compétences transversales attendues par l’entreprise. Ce descriptif sera déployé en priorité sur les populations sensibles.

 

-          d’aire de mobilité ou de passerelles métiers : permettant d’identifier et de rendre visible les passerelles possibles d’un métier à l’autre, les compétences à développer et le temps nécessaires pour passer d’un métier à l’autre.

 

-          de parcours professionnel : au sein d’un même métier mettre en visibilité les évolutions possibles pour un collaborateur (filières d’expertise – filière de projets – filière managériale - … )

 

Ces outils seront produits par grands métiers puis en fonction des besoins de l’entreprise et des attentes des collaborateurs déclinés plus finement.

 

Article 1.4 Planning prévisionnel de mise en place à 3 ans.

 

A travers cet accord l’entreprise s’engage à la mise en place de la GPEC dans les 3 ans qui suivent la signature de cet accord.

 

L’établissement d’un planning prévisionnel de mise en place ne saurait être défini a priori et de manière détaillée compte tenu de la rapidité des évolutions du secteur. Néanmoins à titre indicatif, les éléments d’un macro-planning peuvent être cités :

 

Année 1 

- Analyse de l’évolution prévisible en quantité et en qualité des grands métiers de l’Entreprise alimentant le premier « Rapport Stratégie Compétences et Emploi ».

- Mise en place d’une cartographie des métiers : carte décrivant les principaux métiers de l’entreprise avec les activités et les compétences principales associées à ses métiers.

- Qualification des métiers (sensibles, en croissance, en tension, en émergence, stratégiques) et la nature de leurs enjeux.

- Définition et développement des outils GPEC sur les métiers et populations dites sensibles (référentiel de compétences - d’aire de mobilité ou de passerelles métiers - parcours professionnel).

 

Année 2

-          Mise à jour du « Rapport Stratégie Compétences et Emploi »

-          Premier bilan des actions mises en place en année 1

-          Poursuite du déploiement de la mise en place des outils GPEC sur les autres métiers et populations

 

Année 3

-          Mise à jour du «Rapport Stratégie Compétences et Emploi »

-          Premier bilan des actions mises en place en année 1 & 2

-          Poursuite du déploiement de la mise en place des outils GPEC sur les autres métiers et populations

-          Première analyse sur la mise en œuvre des mesures du titre II de l’accord.

 

 

Article 1.5 Information et communication

 

La communication des analyses issues de la mise en place de la GPEC est indispensable pour permettre aux collaborateurs de se situer dans le dispositif et d’être ainsi acteur de leur développement professionnel. La Direction des Ressources Humaines élabore les actions et supports de communication adéquats.

 

La commission GPEC est régulièrement informée des actions de communication entreprises.

 

Les managers sont l’un des relais de communication privilégiés, ils sont régulièrement informés des métiers sensibles de l’entreprise et des mesures d’accompagnement associés pour être en mesure d’échanger avec leurs collaborateurs. L’entretien professionnel est le moment privilégié pour échanger avec leurs équipes.


Titre III : Développer le portefeuille de compétences des collaborateurs

 

Notre objectif est de suivre et de développer les compétences des collaborateurs afin de d'optimiser l'adéquation entre l'employabilité de chacun et les besoins stratégiques de l'entreprise.

 

Il est posé comme principe par les parties signataires que :

  • l'ensemble des chapitres du titre III sont édictés en respect des dispositions de l'accord national du 27 décembre 2004 sur la formation professionnelle ;
  • les populations identifiées comme sensibles ou stratégiques seront prioritaires dans l'accès aux mesures prévues ;
  • des lignes budgétaires seront établies sur une base annuelle. Les arbitrages budgétaires se feront en priorité vers les populations dites sensibles ou stratégiques afin que ces mesures d'accompagnement soient effectivement mises en place ;
  • Toute modification postérieure de la loi ou des dispositions conventionnelles applicables s'imposera au présent accord.

 

 

Chapitre 1 : Les entretiens

 

1.1 L’entretien professionnel

Dans l’Entreprise l'entretien professionnel[1] est appelé "entretien annuel".

 

Article 1.1.1 : Les principes fondamentaux

L'entretien annuel est un outil incontournable de la politique Ressources Humaines de L’entreprise,

c'est un rendez-vous annuel qui concerne tous les collaborateurs de l'Entreprise présents,

il est un dialogue préparé, planifié et structuré entre un collaborateur et son manager,

il est discuté et formalisé dans un document commun.

 

Article 1.1.2 : Les objectifs

L'entretien annuel a pour objectifs : de mesurer l'atteinte des objectifs fixés pour l'année, de définir ceux à venir, de faire un bilan pour évaluer la performance et en rechercher l’amélioration et le développement des compétences du collaborateur.

 

L'entretien annuel est un outil de pilotage de l'activité pour le salarié et pour le manager tout au long de l'année, en assurant un suivi régulier de l'état de l'avancement des objectifs.

 

Il est l'outil privilégié pour permettre aux collaborateurs de faire connaître ses souhaits d'évolution.

 

Article 1.1.3 : Contenu de l'entretien

 

L'entretien annuel contient :

- l'appréciation des performances de l’exercice,

 

- la mesure de l’atteinte des objectifs et la fixation de ceux de la période à venir, l’évaluation les formations suivies et la détermination des nouveaux besoins individuels de formation,

 

- la présentation le cas échéant d'un projet de développement professionnel. Ce dernier permet à chaque Direction/Division et à la Direction des Ressources Humaines de connaître et de comprendre les souhaits d’évolution des collaborateurs.

 

La forme et le contenu de l'entretien annuel pourraient être amenés à évoluer dans le temps avec la mise en œuvre progressive de la GPEC, les modifications seront présentées et donneront lieu à échanges lors des réunions de la commission GPEC.

 

Article 1.1.4 : Conduite de l'entretien

 

Les managers sont informés de la stratégie et des différents dispositifs de formation existant dans l'Entreprise. Ils sont formés à la conduite de l'entretien annuel. Ils doivent connaître la cartographie des métiers de l'entreprise. Cette cartographie sera progressivement mise en place dans le cadre de la démarche GPEC.

 

Les collaborateurs sont informés du dispositif d'entretien annuel, de ses objectifs et de son exploitation.

 

 

Article 1.1.5 : Retour aux collaborateurs

 

Les parties signataires du présent accord rappellent ici que les collaborateurs de l’entreprise sont des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie et sont acteurs de leur développement professionnel.

 

La Direction des Ressources Humaines propose :

- de mettre à la disposition des collaborateurs ayant exprimé des projets professionnels les moyens d'informations adéquats ;

-  d'étudier au cas par cas, en fonction des priorités identifiées dans le cadre de la GPEC et/ou du rapport Stratégie, Compétences et Emploi, leur projet professionnel (mobilité professionnelle, géographique, …) ;

 

Un retour sur les demandes de formations exprimées par les collaborateurs dans l'entretien annuel sera fait à chaque collaborateur dans le cadre de la communication du plan de formation.

 

La Direction de l'Entreprise mettra tout en œuvre pour que dans un délai de deux mois la première année et d'un mois les années suivantes après le vote par le Comité d’Entreprise du Plan de Formation, le manager indique à ses collaborateurs la ou les formation(s) qu’ils pourraient suivre durant l’année.

 

 

Article 1.1.6 : Recueil, analyse et exploitation des projets professionnels

 

Une analyse collective des projets professionnels est menée tous les ans. Cette analyse quantitative et qualitative permet d'adapter les outils Ressources Humaines les plus pertinents permettant de répondre aux priorités stratégiques de l'Entreprise et aux attentes des collaborateurs (exemple : demande de VAE).

Un retour global de ces analyses est présenté au Comité d'Entreprise dans le cadre du rapport Stratégie, Compétences et Emploi.

 

 

1.2 Les autres entretiens

 

A différentes étapes de la vie professionnelle et au regard des résultats de la démarche GPEC et/ou du rapport Stratégie, Compétences et Emploi, des entretiens complémentaires à l'entretien annuel permettent d'envisager les possibilités d'évolutions des collaborateurs.

 

Dans ce cadre, tous les entretiens seront effectués sur le temps de travail.

 

Ces entretiens (distincts du Bilan de Compétences traités ci-dessous) sont réalisés en interne ou par des prestataires spécialisés.

 

Ils se feront à l'initiative des collaborateurs et/ou de la Direction des Ressources Humaines.

 

L'entreprise mettra en œuvre les moyens financiers et d'information nécessaires pour porter à la connaissance des collaborateurs l'existence de ces dispositifs d'entretiens.

 

Article 1.2.1 : L'entretien de carrière

 

Si entre deux entretiens annuels, des circonstances organisationnelles, professionnelles ou personnelles venaient à faire jour, le salarié et/ou son responsable hiérarchique peuvent ressentir le besoin de faire un nouveau point sur le positionnement et/ou l'orientation professionnelle d'un collaborateur.

Ce point est effectué à la demande motivée du collaborateur au cours d'un entretien de carrière qui peut être réalisé par, ou avec le concours de, la Direction des  Ressources Humaines.

Cet entretien  peut aboutir à la définition d'orientations et/ou d'un plan d'actions individuel pour donner au salarié les moyens de s'adapter à de nouvelles exigences.

 

Cet entretien sera mis en place dans l'Entreprise courant 2009.

 

 

Article 1.2.2 : L'entretien de seconde partie de carrière

 

Chaque salarié a droit, à l'occasion de l'entretien professionnel qui suit son 45ème anniversaire ou après 20 ans d'activité professionnelle et ensuite tous les 5 ans, à un "entretien de seconde partie de carrière". Cet entretien est destiné à faire le point sur ses compétences, ses besoins de formation, sa situation et son évolution professionnelle.

 

Cet entretien est effectué à la demande du collaborateur.

 

Il est réalisé avec :

- avec son responsable hiérarchique accompagné par la Direction ou un prestataire, ou

- avec un membre de la Direction des Ressources Humaines ou,

- avec un prestataire externe.

 

Cet entretien est destiné à éviter toute pratique discriminatoire liée à l'âge dans les évolutions de carrière ainsi qu'à permettre au salarié d'anticiper la seconde partie de sa vie professionnelle. Il a notamment pour objet d'examiner les perspectives de déroulement de carrière du salarié en fonction de ses souhaits et au regard des possibilités de l'Entreprise.

 

Cet entretien sera mis en place dans l'Entreprise courant 2009.

 

Les parties rappellent que le présent accord constitue une première étape dans la gestion de la carrière des séniors mais ne remet pas en cause toute obligation spécifique éventuelle de négociation sur ce thème.

 

Article 1.2.3 : Autres entretiens

 

L'Entreprise mettra en place en application de cet accord si besoin était, pour les publics prioritaires d'autres entretiens spécifiques.

 

Chapitre 2 : Le plan de formation

 

La formation professionnelle continue est un axe majeur de la politique Ressources Humaines de l'Entreprise depuis de nombreuses années. Les parties signataires souhaitent que cet accord permette l'optimisation de l'effort de formation de l'Entreprise.

 

Article 2.1 : Un plan de formation en lien direct avec les enjeux d’emplois et de compétences

 

Article 2.1.1 : La construction du plan de formation

La construction du plan de formation est en lien direct avec la stratégie de l’entreprise. Il a pour objectif d’accompagner la performance de l’entreprise à court terme et d’anticiper sur les besoins en compétences de demain. Il sera établi sur une base annuelle ou pluri-annuelle.

 

Cette construction s'articule autour :

  • des remontées des principaux managers de l’entreprise pour identifier les enjeux stratégiques et les compétences à développer ;
  • des résultats de la démarche de GPEC et/ou du rapport Stratégie, Compétences et Emploi
  • de l'analyse des entretiens annuels.

 

Ces informations permettent d’établir la répartition du budget de formation entre :

- des actions collectives de formation au regard de la stratégie de l'entreprise, des résultats de la démarche GPEC et/ou du rapport Stratégie, Compétences et Emplois  (métiers "sensibles, stratégiques,…),

- des actions individuelles de formation issues des souhaits exprimés dans l'entretien annuel et validées par le management.

 

 

Article 2.2 : Assurer l’égal accès de tous à la formation et développer le portefeuille de compétences des collaborateurs

 

Les partenaires réaffirment dans cet accord qu'il est primordial de mettre en œuvre :

·        les moyens d'information des collaborateurs

·        les moyens d'information et de formation des managers

·        les indicateurs de suivi (présentés lors du bilan du plan de formation) pour s'assurer que les collaborateurs puissent de façon régulière monter en compétences, ce au travers d'accès aux formations d’adaptation au poste de travail et/ou aux formations de développement des compétences. Une attention particulière sera portée sur les collaborateurs n'ayant pas bénéficié d'actions de formation dans les deux dernières années.

 

Chapitre 3 : L’accompagnement individuel

 

Ce chapitre décrit les mesures d'accompagnement individuel entre les objectifs de performance de l'Entreprise et les souhaits individuels des collaborateurs.

Ces dispositifs seront mis en œuvre dans une logique concertée entre l'Entreprise et les collaborateurs.

 

Les priorités de mise en œuvre de ces dispositifs sont guidées :

  • par cette logique de concertation individuelle ;
  • par les priorités établies progressivement par le déploiement de la GPEC dans l'Entreprise.

 

L'Entreprise met à la disposition des collaborateurs des informations sur ces dispositifs et conseillent les collaborateurs s'ils le souhaitent.

 

Article 3.1 : Mesures en faveur de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)

 

La VAE est un acte individuel encouragé par l’Entreprise qui met à disposition des informations sur le dispositif et conseille les collaborateurs.

L'Entreprise souhaite également développer cet outil afin de faciliter la mobilité de ses salariés et d’élargir le champ de leurs compétences.

 

Pour rappel, la VAE est un dispositif qui permet l'obtention de tout ou partie d'une certification sur la base d'une expérience professionnelle salariée, non salariée et/ou bénévole et/ou volontaire. Cette expérience, en lien avec la certification visée, est validée par un jury. Les certifications, enregistrées au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), sont accessibles par la VAE.

 

La VAE est accessible à toute personne, quelle que soit son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation, ayant au moins trois ans d'expérience salariée, non salariée ou bénévole.

 

Le Congé Individuel de Formation (CIF) et le Droit Individuel à la Formation (DIF) sont les deux outils privilégiés pour financer la VAE, néanmoins, la Direction des Ressources Humanes examine les possibilités de prise en charge totale ou partielle des dépenses liées à la VAE.

 

Article 3.2 : Mesures en faveur des Bilans de Compétences

 

Le bilan de compétences permet à un collaborateur de faire un point sur sa vie professionnelle, d’analyser ses compétences, aptitudes et motivations. Il contribue à définir un projet professionnel cohérent et ou à élaborer, valider un projet de formation.

Le bilan de compétences peut aussi être pour l'Entreprise un outil favorisant la mobilité interne.

 

Il est donc réaffirmé que le bilan de compétences est un dispositif d'accompagnement "gagnant-gagnant" dont les bénéfices sont partagés entre l'Entreprise et le collaborateur.

 

Le bilan de compétences peut être financé par l'Entreprise ou via le Congé bilan de Compétences.

 

L'Entreprise définira les priorités d'accès aux bilans de compétences qu'elle financera en fonction de ses orientations stratégiques. Quoi qu'il en soit chaque salarié peut bénéficier d'un "Congé Bilan de Compétences"[2] après cinq ans, consécutifs ou non, d'ancienneté en qualité de salarié, dont 12 mois dans l'entreprise qui l'emploie. Cette possibilité est renouvelable tous les cinq ans.

En tout état de cause, après 20 ans d'activité professionnelle ou à compter de son 40ième anniversaire, tout salarié bénéficie, sous réserve d'une ancienneté minimale d'un an dans l'entreprise qui l'emploie, d'un bilan de compétences ou d'une priorité d'accès à la VAE

 

Le bilan de compétences est réalisé par des prestataires spécialisés extérieurs à l'entreprise.

 

La durée du bilan est au maximum de 24 heures.

 

Le Congé Individuel de Formation (CIF) et le Droit Individuel à la Formation (DIF) sont les deux outils privilégiés pour réaliser un bilan de compétences, néanmoins, la Direction des Ressources Humanes examine les possibilités de prise en charge totale ou partielle des dépenses liées au bilan de compétences.

 

Article 3.3 : Développer les périodes de professionnalisation

 

La période de professionnalisation est l’outil privilégié de la montée en compétences pour adapter et anticiper les évolutions de compétences afin de maintenir l'employabilité du salarié. La mise en place de ce dispositif dépend de la politique de la branche en ce domaine.

 

Ce dispositif sera privilégié chaque fois qu’il peut être mise en œuvre pour permettre aux collaborateurs :

  • de faire face aux mutations technologiques de leurs métiers,
  • d’intégrer une nouvelle fonction (intégration ou mobilité interne).

 

L'entreprise favorisera l'utilisation du DIF dans la mise en place des périodes de professionnalisation.

 

Article 3.4 : L'utilisation du Droit Individuel à la Formation (DIF)

 

Ce dispositif permet à tout salarié d’acquérir un crédit annuel d’heures de formation capitalisable jusqu’à l’atteinte d’un plafond de 120 heures. Ces heures sont utilisées à l’initiative du salarié pour suivre des actions de formation, de bilan de compétences, de VAE. Ces actions ont lieu dans ou en dehors du temps de travail.

 

La demande de DIF relève de l’initiative individuelle du salarié et requiert l’accord de l’employeur. L'Entreprise s’engage à étudier toutes les demandes des collaborateurs.

 

L’Entreprise souhaite favoriser et faciliter le recours au DIF par les collaborateurs. Une enveloppe budgétaire est dégagée tous les ans dans ce sens pour financer les demandes de DIF. L'enveloppe budgétaire consacrée au DIF ne pourra être inférieure à 5% du budget de formation.

 

Dans l’Entreprise, le DIF est privilégié sur les actions de type 2 et 3 prévues ou non au plan de formation.

Les actions de type 2 concernent les formations du plan de formation permettant l'évolution ou le maintien dans l'emploi.

Les actions de type 3 concernent les formations accompagnant les projets professionnels des collaborateurs.

 

Une priorité d'accès au DIF est prévue pour les collaborateurs :  

  • étant identifiés sur des métiers sensibles et/ou
  • l’accompagnement des projets professionnels des collaborateurs dans une logique de co-investissement : formation – bilan de compétences – période de professionnalisation et VAE
  • n'ayant pas suivi d'actions de formation au titre du DIF et/ou
  • n'ayant pas suivi d'actions de formation au titre du plan depuis plus de 2 ans.

 

L’Entreprise intègre le DIF dans sa politique de formation. Elle présente au Comité d’Entreprise un bilan des actions au titre du DIF dans le bilan social. La politique DIF est présentée avec le plan de formation.

 

En cas de départ non volontaire d’un collaborateur, les demandes de DIF pour des bilans de compétences pourront être financées au-delà de l’obligation légale de l’allocation formation à hauteur des financements des bilans de compétence par le Fongecif.

 

Lorsque le salarié justifiera de 30 ans d’activité professionnelle le compteur DIF sera plafonné à 150 heures au lieu de 120 heures.

 

 

Article 3.5 : Le passeport formation

 

Destiné à tout salarié tout au long de sa carrière professionnelle, le passeport formation est un document qui permet au collaborateur de récapituler ses connaissances, compétences et aptitudes professionnelles.

Chaque salarié établit à son initiative son passeport formation.

 

L’Entreprise propose une trame de passeport formation aux collaborateurs et un conseil individualisé. Elle informe régulièrement les collaborateurs de l'existence de ce document et de son accès.

 

Afin de permettre à ses collaborateurs de constituer le passeport formation, l'Entreprise s’engage à  fournir à chaque salarié qui le demande l’ensemble des éléments nécessaires depuis son arrivée dans l'Entreprise, sauf en cas d’incapacité liée à la disparition d’archives ou d’absence d’historique des carrières ou des formations.

 

L'entreprise fournira à chaque salarié ayant suivi une formation interne ou externe, organisée par l'entreprise l’attestation de stage correspondante permettant d'alimenter son passeport formation.

 

Chapitre 4 : La mobilité professionnelle

 

Afin d'être acteur de son parcours professionnel chaque collaborateur doit être informé des perspectives professionnelles dans l’entreprise.

Cette information pourrait progressivement prendre la forme d'une présentation sur l'intranet des grands métiers de l'entreprise avec l'accent mis sur les métiers en devenir pour lesquels un développement quantitatif et/ou qualitatif est probable.

 

Article 4.1 : La mobilité interne

 

Article 4.1.1 Définition

 

La mobilité interne concerne tout mouvement d’un collaborateur d’un poste à l’autre au sein de l’entreprise. La mobilité doit être distinguée de la promotion, même si une mobilité peut avoir un caractère de promotion.

 

Article 4.1.2 Principes

 

La mobilité interne est un des outils clefs pour développer l'employabilité des collaborateurs et la montée en compétences globale de l’entreprise. La mobilité interne est encouragée, accompagnée et encadrée.

 

Même s’il existe des aires de mobilité / de professionnalisation plus ou moins naturelle d’un métier à l’autre, l'objectif n'est pas de définir des filières de métiers qui enfermerait la mobilité interne dans un schéma, mais de poser comme principe que toute mobilité interne est envisageable, et, ce en fonction de l'opérationnalité de la prise de poste.

La Bourse d'Emploi, consultable sur l'Intranet de L’entreprise, a été créée pour permettre à l'ensemble des salariés de L’entreprise en France de visualiser les opportunités professionnelles ouvertes au sein des sociétés de L’entreprise en France.

Les postes ouverts au nom de L’entreprise en France sur la Bourse d'Emploi sont d’abord proposés en interne avant de rechercher des candidatures à l’extérieur, sauf exception.

Tous les candidats internes sont reçus et reçoivent une réponse motivée.

La décision finale appartient au manager qui recrute : c’est lui qui choisit parmi les candidats internes ou externes celui qui correspond le mieux au profil défini.

A compétence égale les candidats internes issus des populations sensibles sont prioritaires.

 

Article 4.1.3 Moyens mis en œuvre

 

En fonction des mobilités nécessitées par les enjeux stratégiques et/ou de la mobilité envisagée par un collaborateur, différentes actions seront mises en œuvre :

·        une enveloppe dédiée dans le plan de formation à la montée en compétences des collaborateurs en accompagnement d'une mobilité interne ou d'un recrutement.

·        une présentation des postes ouverts sur la bourse d’emploi avec développement d’une communication proactive auprès des populations identifiées comme sensibles

·        une exploitation plus approfondie des remontées des projets professionnels dans le cadre des entretiens annuels pour se rapprocher des collaborateurs concernés,

·        une information sur les  moyens d'accompagnement  mis en œuvre sera accessible sur l'Intranet,

·        une valorisation, par des actions de communication adaptées, des mobilités témoignant de la variété des parcours de mobilité dans l’entreprise,

·        la possibilité pour les collaborateurs qui le souhaitent de bénéficier d'information sur les métiers et les postes ouverts dans l'Entreprise auprès de la Direction des Ressources Humaines.

 

 

Article 4.2 : La mobilité géographique

 

Les constats :

o       Les souhaits de mobilité géographique exprimés par les collaborateurs ne sont pas fréquents,

o       Une bourse d'emploi permet de visualiser les opportunités professionnelles de L’entreprise sur toute la France,

o       Les aides à la mobilité sont accessibles sur la bourse d'emploi.

 

Si besoin était de développer la mobilité géographique des collaborateurs des aides spécifiques complémentaires seront envisagées.

 

Article 4.21 Définition

 

Est appelée "mobilité géographique" la mobilité intervenant :

- entre établissements éloignés de plus de 50 km ou nécessitant plus d'une heure de trajet entre le domicile et le lieu de travail hors région parisienne;

- impliquant pour le collaborateur un changement de lieu de résidence principale donc un déménagement, à l’exclusion des mutations intervenant en région parisienne.

 

La mobilité géographique est traitée selon deux modes selon qu'il s'agisse :

- d'une mobilité demandée par un salarié pour convenance personnelle ;

- d'une mobilité en réponse à une annonce interne ou voulue par l'entreprise.

 

Article 4.22  Mobilité demandée par le salarié pour convenance personnelle

 

Une mobilité demandée pour rapprochement familial ou retour dans la région d’origine ou toute autre raison personnelle ne donnera droit à aucune aide de la part de la société.

Cette mobilité pourra intervenir en fonction des opportunités et sous réserve que le profil du salarié demandeur corresponde au poste ouvert.

 

Article 4.23  Mobilité demandée par le salarié en réponse à une annonce interne

 

Dans ce cadre, l'Entreprise assure :

- la prise en charge du déménagement en recourant aux services de la société de déménagement utilisée par le Groupe ou à défaut sur présentation de 3 devis fournis par le collaborateur ;

- la prise en charge d’un voyage de reconnaissance pour le salarié et son conjoint et de 2 nuits d’hôtel ;

- l'octroi de 2 jours de congé pour le déménagement ;

 

- le remboursement des frais d’installation sur présentation de justificatifs à concurrence de 2000€. Si deux salariés d’une même famille sont mutés les aides ne sont pas cumulables. Les frais d’installation englobent les dépenses liées à l’aménagement du logement. Ils ne comprennent ni le mobilier, ni l’électroménager.

 

Le salarié concerné pourra bénéficier des mesures d'accompagnement concernant la recherche d'un logement en place dans l'entreprise.

 

Si le contexte économique venait à le justifier, la Direction s'engage à renégocier les moyens mis en œuvre dans le cadre de la mobilité demandée par le salarié en réponse à une annonce interne.

 

Article 4.24 Mutations entre sociétés du Groupe L’entreprise en France

 

-  Les salariés mutés dans une société appartenant au Groupe en France conserveront leur ancienneté, leurs droits à congés et leur compteur DIF.

 

-  La société d’accueil rédigera un nouveau contrat de travail. Le salarié n’aura pas à démissionner de sa société d'origine.

 

-  La participation sera versée à l’échéance normale et calculée prorata temporis du temps de présence dans chaque société.

 

-  Suite à une mobilité du salarié, initiée à sa demande, et en cas d’échec de la mutation constatée par l'entreprise et à la demande du salarié, le salarié se voit proposer, s’il en existe de disponible et après accord du manager concerné, un poste équivalent au poste d'origine (de qualification et de rémunération similaire) dans le groupe L’entreprise en France

 

Article 4.3 : Accompagnement des projets professionnels externes

 

L’Entreprise souhaite accompagner des salariés ayant des projets professionnels externes à l'entreprise dans le cadre des dispositifs existants et à venir par exemple : congé pour création d'entreprise, congés sabbatiques, congé individuel de formation, …

La Direction des Ressources Humaines a un rôle d'information et de conseil auprès des collaborateurs qui en feraient la demande.


 

Titre IV : Mise en œuvre et suivi de l'accord

 

Article 1-1 : Modalités de suivi de l’accord

 

Article 1-11 Mise en place d'une commission de suivi de l’accord GPEC

Une "Commission GPEC" est créée pour la durée de validité du présent accord.

 

Article 1-12 Missions de la Commission GPEC

La Commission GPEC sera le lieu d’une réflexion prospective, d’échanges et d’information sur l’actualité du suivi de l’accord. La Commission GPEC émet des avis consultatifs, proposent des améliorations favorisant la mise en œuvre de l'accord.

 

Elle veille à la bonne application de l'accord GPEC en étant informée par la Direction :

- des actions de communication entreprises dans la mise en œuvre de l'accord,

- de la mise en place progressive de la GPEC (conformément au titre II);

- d'un bilan des actions prévues à l’accord, en particulier les mesures d'accompagnement (conformément au titre III)

 

La "Commission GPEC" est destinataire du rapport Stratégie, Compétences et Emploi. Le rapport sera fourni par la Direction avant la réunion de présentation au Comité d'Entreprise, ce dans un délai raisonnable d’au moins 15 jours. Pour la première année, le rapport Stratégie sera présenté lors d'une réunion de la Commission GPEC avant présentation au CE.

 

Article 1-13 Composition de la commission GPEC

Cette commission est composée :

  • d’un représentant de la Direction de l’entreprise qui en assure la présidence,
  • d'un ou plusieurs représentants de la Direction des Ressources Humaines de l’entreprise, si besoin accompagnée de personnes extérieures spécialistes,
  • d'un délégué syndical de chaque organisation syndicale représentative au sein de l’Entreprise et signataires du présent accord, et d'un suppléant désignés dans les mêmes conditions pour le remplacer en séance de commission en cas de besoin
  • d’un membre élu du Comité d'Entreprise désigné par le Comité d’Entreprise,
  • d'un membre de la Commission Formation désigné de la Commission Formation

 

Les membres de la Commission GPEC seront désignés dès la signature de l'accord.

 

Article 1-14 Réunions

Sur convocation du président de la dite commission :

- une réunion trimestrielle au moins aura lieu pendant la première année qui suit la signature de l’accord sur la GPEC,

- une réunion annuelle au moins se tiendra les années suivantes.

 

Deux semaines avant les réunions, la Direction adresse aux membres de la commission un document synthétique sur le suivi de l’accord. Ce document présentera le bilan des mesures définies dans l'accord.

 

Le temps passé en réunion  est considéré comme temps de travail effectif et rémunéré comme tel. Chaque membre de la Commission bénéficie d’un crédit heures de délégation de 5 heures par an (hors leur présence aux réunions de la Commission GPEC).

 

A la demande motivée : de la Direction ou, de la majorité des membres de la Commission GPEC ou, des organisations syndicales représentatives au sein de l’Entreprise et signataires du présent accord, une réunion extraordinaire peut-être organisée notamment en cas de mise en œuvre d’un projet urgent ou à court terme. La réunion se tiendra au plus tard un mois après la demande.

 

Article 1-15 Devoir de réserve

Les membres de la Commission GPEC sont tenus au devoir de strict réserve sur les informations qualifiées de confidentielles qui leur seraient délivrées et présentées comme telles par la Direction.

 

Article 1-2 Modalités de communication et d’information des collaborateurs

Afin de favoriser le partage et l'appropriation par les salariés de la démarche GPEC et des actions mises en œuvre, l'ensemble des collaborateurs de l’Entreprise sera informé à partir de la signature de l'accord du contenu de ce dernier et, régulièrement de sa mise en œuvre.

Cette information établie par la Direction et relayée notamment par le management se fera par des documents de synthèse. Elle sera présentée au préalable à la Commission GPEC.

 

Titre V : Dispositions générales et clauses administratives

 

Article 1-1 : Durée et renouvellement

 

Les parties conviennent que les dispositions du présent accord prennent effet à compter de la date de sa signature. Cet accord est conclu pour une durée indéterminée. Toutefois, une négociation périodique sera engagée sur ce même thème conformément aux dispositions des articles L2242-15, L2242-16, L2242-17 et L2242-18 du code du Travail, soit tous les 3 ans.

 

Les parties déclarent accepter expressément que toute disposition, découlant d'un accord de branche ultérieur plus favorable que les présentes dispositions, s'appliquera de manière automatique.

 

Article 1-2 : Champ d’application et extension

 

Tous les collaborateurs de L’Entreprise.

 

Article 1-3 : Entrée en vigueur et prise d’effet de l’accord

 

Le présent accord entrera en vigueur à la date de sa signature, sous réserve de l’accomplissement des formalités de dépôt prévues l’article 1.5 du présent accord.

 

L’entrée en vigueur du présent accord est subordonné à l’absence d’opposition d’une ou plusieurs organisations syndicales représentatives ayant recueilli au moins la moitié des suffrages exprimés au premier tour des élections au CE.

 

Article 1-4 : Révision et dénonciation de l’accord

 

Conformément aux dispositions des articles L2228-5, L2261-7, L2261-8 du Code du travail, seules les organisations syndicales de salariés représentatives qui sont signataires du présent accord ou qui y ont adhéré sont habilitées à signer les avenants portant révision.

 

Chaque partie signataire peut demander la révision de tout ou partie du présent accord, selon les modalités suivantes :

- Toute demande de révision devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des autres parties signataires et comporter, outre l’indication des dispositions dont la révision est demandée, des propositions de remplacement.

- Le plus rapidement possible et au plus tard dans un délai de trois mois suivant la réception de cette lettre, les parties devront ouvrir une négociation en vue de la rédaction d’un nouveau texte.

- La demande de révision ainsi que l'ensemble des propositions de remplacement seront transmis à la Commission GPEC afin que celle-ci puisse émettre un avis à même de contribuer à la négociation d'un avenant.

- Les dispositions de l’accord dont la révision est demandée resteront en vigueur jusqu’à la conclusion d’un avenant. En cas d'échec des négociations, les dispositions initialement conclues resteront applicables.

- Sous réserve de l’exercice du droit d’opposition prévu aux articles L2228-5, L2261-7, L2261-8 du Code du travail, la révision proposée donnera lieu à l’établissement d’un avenant se substituant de plein droit aux stipulations de l’accord qu’il modifie.

- Cet avenant devra faire l’objet des formalités de dépôt prévues aux articles L2231-6 et L2261-1du Code du travail.

 

 

Les parties signataires ont la faculté de dénoncer le présent accord selon les dispositions prévues aux articles L2222-6, L2261-9, L2261-13, L2261-14, L2261-10, L2261-11 du Code du travail.

 

Ainsi, le présent accord pourra être dénoncé par l’une des parties signataires à l’autre partie en respectant un délai de préavis de trois mois, avec notification par lettre recommandée avec AR.

 

Les parties soussignées réitèrent ici que le présent accord forme un tout indivisible dont la remise en cause ne peut être que globale

 

 

Article 1-5 : Dépôt – Publicité

 

Le présent accord fera l’objet des formalités de dépôt définies aux articles L2231-6, L2261-1 et D. 2231-2 ; D.2231-4 ; D.2231-5 ; D.2231-6 ; D.2231-3 ; D. 2231-8 ; D.2231-7 du Code du Travail.

 

Un exemplaire original sera remis à chaque partie signataire et un autre sera porté à la connaissance de tous les salariés dans l’entreprise.

 

En outre, afin de répondre à l’obligation découlant de l’accord national du 15 septembre 2005, étendu par arrêté ministériel du 23 mars 2006, un exemplaire du présent accord sera transmis par l’employeur à l’Observatoire Paritaire de la Négociation Collective.

 

 

                                                               Fait à Paris, XXXX le 2008

 

 


ANNEXE : Glossaire

 

Stratégie

  • « Art de coordonner des actions et de manœuvrer pour atteindre un but » Larousse, 2000

 

  • « comme les principales décisions de l'entreprise qui déterminent ses objectifs et son positionnement par rapport au marché et produisent les politiques et les plans d'action pour les atteindre". La stratégie confidentielle positionne l’entreprise par rapport à ses principaux concurrents ».  Accord Peugeot – mars 2007

 

Effets prévisibles

  • « Calcul  de l’évolution des faits présents et projection de la situation présente dans l’avenir » Larousse

 

Métier(s) / population(s) :

 

  • stratégiques : métier(s) / population(s) pour lesquels l'entreprise doit assurer la pérennité de son savoir-faire et de ses compétences vis-à-vis de ses clients et fournisseurs.

 

  • en croissance : métier(s) / population(s)  en forte évolution quantitative et qualitative

 

  • en tension : métier(s) / population(s) ou l’offre de main d’œuvre est réduite sur le marché et, métier nécessitant une longue période d’apprentissage

 

  • sensibles : les perceptives économiques, organisationnelles ou technologiques entrainent une baisse probable des effectifs et/ou une évolution du périmètre de compétences nécessitant un plan d’action collectif.

 

Compétences

Mettre en œuvre toutes les ressources (savoir, savoir-faire, savoir être) dans une situation donnée pour atteindre le résultat attendu.

 

Le métier

Espace professionnel à l’intérieur duquel se produit l’évolution professionnelle la plus probable à court / moyen terme (qu’elle soit constatée ou souhaitée). 

C’est donc un ensemble de métiers au sein duquel la mobilité est possible dans le cadre d’une évolution professionnelle.

La Filère métier est indépendante de l'organisation de l'entreprise.

Il existe un tronc commun de compétences

 

La famille d'emploi

Regroupement de postes qui présentent des proximités d'activités, de finalités et de compétences suffisantes pour être étudié et traité de façon globale.

Espace d'évolution professionnelle dans lequel un collaborateur peut passer d'un poste à un autre au moyen d'une mobilité.

Le métier est ce à quoi s’identifie le salarié (une raison d’être, des activités, des compétences).

 

Le poste

Unité de base de l'organisation du travail à un instant donné.

Entité concrète définie physiquement : le poste est caractérisée par des conditions d'exercice dans l'espace (localisation géographique, bureau, téléphone…) et dans le temps.

Notion conçue indépendamment du titulaire.

Matérialise l'organisation de l'entreprise.

 


[1] Voir accord national du 27 décembre 2004 sur la formation professionnelle conclu dans le cadre de la convention collective du 15 décembre 1987 – Syntec.

[2] Article L6322-42 du Code du travail